Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
24 mars 2006

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'en prend dans sa lettre mensuelle à deux pléonasmes, "prévoir à l'avance" et "au jour d'aujourd'hui" qui ont actuellement, selon lui, des "vedettes" dans le discours des professionnels des médias comme dans celui des invités. "Il est évident que l'on ne peut pas prévoir après coup", note le CSA à propos de "prévoir à l'avance". De plus, ajoute-t-il, "le préfixe "pré" contient déjà l'idée d'antériorité. L'expression "prévoir à l'avance", souvent relevée dans les journaux télévisés, et plus encore dans les émissions d'animation ou les séries, tient au fait que pour le locuteur, l'action a été prévue de longue date et non au dernier moment, note le CSA. En ce qui concerne "au jour d'aujourd'hui", le CSA estime que ce pléonasme est "devenu un véritable tic de langage chez certains animateurs". Selon le Conseil, cette expression, qui appartient à la langue familière, est ressentie comme une forme d'insistance pour souligner l'opposition entre le temps actuel et le temps passé. Ce pléonasme est d'autant plus grave, note le CSA, que le mot "aujourd'hui" est déjà à l'origine un pléonasme puisque le mot est la contraction de "à le jour d'hui", renforcement au XIIe siècle de l'adverbe de l'ancien français "hui", le jour où l'on est, qui vient du latin "hodie" (en ce jour).

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