France 3
 

Rédaction
29 mars 2006

Marbres, stucs, mosaïques, fresques à profusion: "Des racines et des ailes", en voyage en Sicile, rend compte de la richesse architecturale et artistique, notamment baroque, de cette île italienne volcanique marquée par la présence des Normands, des Espagnols, des Byzantins... Pour sa 187e édition, le plateau de l'émission culturelle bimensuelle de France 3, s'est installé dans la magnifique cour du Palais des Normands, siège de l'Assemblée régionale de Sicile, toute en arcades et colonnades et qui jouxte la Chapelle Palatine. C'est la sixième édition présentée par Louis Laforge, ancien présentateur du "Soir 3" --qui a succédé à Patrick de Carolis devenu PDG de France Télévisions-- et sa 2e à l'étranger. "A partir d'un lieu emblématique, qui a une histoire, on construit une émission avec trois ou quatre sujets", explique Patrick Charles, ancien directeur des magazines de France 3, qui garde la main sur l'émission depuis qu'il est devenu directeur des opérations exceptionnelles de France Télévisions. C'est selon lui "le meilleur remède contre une mondialisation rouleau compresseur. Les gens cherchent dans leur histoire des aspérités qui font qu'ils sont singuliers". L'île a inspiré trois reportages : "Sicile baroque", "Syracuse, la rivale d'Athènes" (la notion de ville moderne y est née), et "Des volcans de légende" (Etna, Stromboli, Vulcano), avec les allers-retours entre le passé et le présent et l'ancrage dans le quotidien que l'émission affectionne. Le but des "Racines et des ailes": permettre aux téléspectateurs de découvrir des endroits qu'ils n'auraient pas spontanément pensé à visiter, comme le musée de Normandie à Caen, dont la fréquentation a augmenté depuis le passage de l'émission. Beaucoup demandent désormais à voir "la salle des +Racines+", raconte Jean-Yves Marin, conservateur en chef de ce musée, invité pour commenter la présence normande en Sicile. L'émission permet aussi à quelque 4 à 4,5 millions de téléspectateurs en moyenne (chiffres de Médiamétrie cités par la chaîne) de voir des lieux fermés au public, en l'occurrence le Palazzo Gangi à Palerme, joyau de l'art baroque sicilien, où Visconti a tourné "Le guépard".

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