RFI
 

Rédaction
29 mai 2006 à 01h00

Azarias Ruberwa, l'un des quatre vice-présidents du gouvernement de transition de la République démocratique du Congo (RDC), a qualifié d'"entorse" le refus d'accréditer une envoyée spéciale de RFI pour couvrir les élections en RDC, lors d'un point de presse à Kinshasa. "C'est une entorse. Au niveau de la commission politique, défense et sécurité, nous avons décidé que l'envoyée spéciale de RFI, Ghislaine Dupont, devait être accréditée. C'est son droit de l'être, car la démocratie et la liberté d'expression vont de pair", a souligné M. Ruberwa, en réponse à une question de la presse sur l'accréditation de la journaliste "bloquée" par le gouvernement. Azarias Ruberwa préside cette commission politique, défense et sécurité, à laquelle est rattaché le ministère de l'Information. RFI a demandé vendredi, dans un communiqué, aux autorités congolaises de "régulariser" la situation de son envoyée spéciale, chargée de couvrir les élections générales et dont l'accréditation est "bloquée". La journaliste, Ghislaine Dupont, se trouve depuis environ un mois à Kinshasa mais ne peut pas y travailler, faute d'accréditation. En réaction à ce communiqué, le ministre congolais de l'Information et de la Presse, Henri Mova Sakanyi, avait affirmé que RFI était le média étranger "le plus représenté" pour couvrir les élections du 30 juillet. "Depuis le 24 mai, le gouvernement a accrédité, à la demande de la direction générale de cette radio, quatre envoyés spéciaux" (autres que Ghislaine Dupont), a affirmé M. Mova, également porte-parole du gouvernement. "Ces journalistes viendront s'ajouter aux trois correspondants locaux, faisant de l'équipe de RFI la plus nombreuse pour un média international", a-t-il dit. Mais les journalistes concernés ont affirmé à l'AFP à Paris n'avoir reçu aucun document ou assurance de la part des autorités congolaises leur garantissant qu'ils seraient en mesure de couvrir les scrutins. Le premier tour des élections présidentielle et législatives (un seul tour) est prévu le 30 juillet. Ces premiers scrutins libres er démocratiques depuis 40 ans dans l'ex-Zaïre doivent mettre fin à une transition politique lancée en 2003, après une guerre de près de cinq ans en RDC.

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