France 5
 

Rédaction
21 septembre 2006

France 5 diffusera ce soir à 20H40, un portrait du dessinateur Cabu, caricaturiste vedette du Canard Enchaîné et de Charlie Hebdo, à l'occasion d'une première grande rétrospective inaugurée le même jour à la Mairie de Paris et visible jusqu'à la fin janvier. Ecrit par Bernard Fournier et réalisé par Jérôme Lambert et Philippe Picard, en coproduction avec l'Institut national de l'Audiovisuel, ce documentaire de 52 minutes passe en revue plus de cinquante ans de vie politique et syndicale croquée sans concessions par ce dessinateur engagé, diplômé de l'Ecole Estienne et qui a débuté dans les colonnes de L'Union de Reims en 1954. Avec la voix-off d'Antoine de Caunes, "Cabu politiquement incorrect" entraîne le télespectateur dans les archives croustillantes de Hara-Kiri, du Canard Enchaîné et de Charlie-Hebdo mais aussi du mythique magazine Pilote. A 68 ans, Cabu continue de se livrer à un vrai jeu de massacre sans limites: armée, église, classe politique, sportifs, simples chasseurs du dimanche et autres " beaufs, symboles de la connerie humaine ", sont autant de cibles de choix. L'anticlérical et antimilitariste forcené qu'est Cabu sait aussi moduler ses colères et indignations selon son public, notamment quand il dessinait avec tendresse pour les enfants au sein du "Club Dorothée" plusieurs années d'affilée sur la deuxième chaîne où il avait été recruté par la productrice Jacqueline Joubert. De Cavanna à Charb, le plus jeune qui s'apprête à prendre la relève, en passant par Luz, Gotlib et Wolinski, ses confrères ou disciples, témoignent dans ce documentaire au rythme soutenu. Son carnet de croquis et un crayon à la main, Cabu est mis en situation à Paris, à l'Assemblée Nationale, face à l'Elysée ou encore à Lourdes et livre des instantanés de haute volée. Les réalisateurs de "Cabu politiquement incorrect" suivent "page à page" la carrière du polémiste du crayon, mais dévoilent aussi l'homme secret derrière le dessinateur de presse : celui qui est un fan absolu de jazz et de Charles Trénet.

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