Groupe Lagardère
 

Rédaction
24 septembre 2006 à 01h00

Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, interrogé sur LCI, a estimé que la participation de son groupe dans la fusion des bouquets de télévision payante, CanalSat et TPS, "ne peut être une position de +sleeping partner+ à terme". "Ce ne peut être une position de +sleeping partner+ à terme. On ne va pas rester dix ans comme cela", a expliqué M. Lagardère dont le groupe doit devenir le deuxième actionnaire du nouvel ensemble, baptisé provisoirement Canal+France. L'opération doit être finalisée avant fin 2006: Canal+France sera détenu à 65% par le groupe Canal+ (contrôlé par Vivendi Universal), 20% par Lagardère, 9,9% par TF1 et 5,1% par M6. Lagardère possède actuellement 34% du bouquet satellitaire CanalSat. Sur LCI, le patron français a énuméré les possibilités de son groupe à la suite de la fusion: "soit sortir" du capital de la nouvelle entité, "soit monter à 34%". M. Lagardère souligne qu'il aura "l'opportunité" de changer cette participation, si "un jour" Vivendi souhaitait, "soit avoir un partenaire à 50-50, soit céder" sa propre participation. Il a par ailleurs estimé que le rapprochement des activités radio, télé et numérique, de la presse écrite traditionnelle, va "sûrement bouleverser" les "stratégies", les "investissements" et les "priorités du groupe. Pour lui, la "priorité" de Didier Quillot, PDG d'Orange France, qu'il a nommé récemment à la tête d'un pôle regroupant ces activités, est de "construire dans le temps l'évolution des magazines vers le monde du numérique". "C'est là qu'on fera la plus grande partie des investissements dans les cinq années qui viennent", a-t-il estimé, évoquant "les modèles économiques qui commencent à tourner autour de la presse". S'il reconnaît qu'une "certaine forme" de papier est menacée, M. Lagardère affirme qu'"il faut que la presse n'ait pas peur d'internet, qu'elle se réinvente".

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