Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
12 janvier 2007

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a relevé que "quelques services" de radio et de télévision, notamment d'information en continu couvraient la campagne présidentielle avec une "bipolarisation excessive au profit de 2 candidats". La haute autorité audiovisuelle a publié à cette occasion les relevés précisant le détail du temps de parole pour LCI et i-TELE en télévision notamment, France Info, BFM, RTL, Europe 1, France Inter et RMC en radio. Il s'agit, précise-t-on au CSA, de tableaux fournis par les intéressés et non vérifiés par le Conseil. Le CSA "constate que quelques services s'inscrivent dans la logique de bipolarisation excessive déjà constatée lors de la campagne de 2002, au profit de deux candidats (Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal cette année, NDLR), certains dans des proportions encore plus importantes que sur les chaînes hertziennes nationales analogiques". Vendredi dernier, le CSA avait déjà épinglé certaines de ces chaînes, en l'occurence France 2 et M6, pour "bipolarisation excessive au profit de deux candidats". A titre d'exemple, LCI (groupe TF1) annonce en temps de parole, du 1er au 29 décembre 2006, 3 heures 29 minutes et 44 secondes pour Nicolas Sarkozy dans les journaux d'information, 4 heures 10 minutes et 21 secondes pour Ségolène Royal et 44 minutes et 38 secondes pour François Bayrou. Côte radio, France Inter annonce 38 minutes 48 secondes pour Nicolas Sarkozy, 30 minutes 55 secondes pour Ségolène Royal et 10 minutes 44 secondes pour François Bayrou. "La répartition des temps de parole fait par ailleurs apparaître l'insuffisance des temps accordés à certains des candidats au regard des critères d'équité", poursuit le CSA. Il a demandé "aux radios et télévisions concernées de veiller, dès janvier 2007, à mieux respecter les dispositions de sa recommandation et à assurer une présentation et un accès à l'antenne des candidats plus conformes au respect du principe d'équité". Contrairement à ce qu'il avait fait pour les chaînes hertziennes, le CSA n'a pas examiné le temps d'antenne. Le temps de parole comprend toutes les interventions d'un candidat, tandis que le temps d'antenne regroupe le temps de parole et l'ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat. Le constat de "bipolarisation" du CSA a déclenché une polémique, François Bayrou (UDF), Marie-George Buffet (PCF) ou Corinne Lepage (Cap 21) ayant réclamé davantage de temps d'antenne. Le principe d'"équité", prenant en compte la représentativité des candidats à la présidentielle, détermine leur temps d'antenne et de parole jusqu'au dépôt de la liste officielle des postulants à l'Elysée, le 20 mars.

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