Sky
 

Rédaction
28 février 2007

Le gouvernement britannique a fait ouvrir une enquête par l'Ofcom, le régulateur des télécommunications, sur le rachat par le bouquet satellitaire BSkyB de 17,9% de la chaîne ITV. L'Office of Fair Trading (OFT), l'autorité de la concurrence britannique, avait déjà lancé le 12 janvier une enquête formelle sur les conséquences de cet achat controversé, annoncé le 17 novembre. Celui-ci avait été interprété par le groupe Virgin Media comme une volonté de BSkyB d'empêcher son rapprochement avec ITV, alors même que Virgin (alors sous le nom de NTL), venait d'annoncer qu'il avait fait une proposition à ITV. Le ministre du Commerce et de l'Industrie Alistair Darling a cette fois demandé à l'Ofcom d'examiner "les problèmes d'intérêt public" qui pourraient naître de la situation. Les deux enquêtes seront achevées au plus tard le 27 avril, a indiqué M. Darling. S'exprimant lundi devant le Parlement, il a remarqué que "les ministères ont adopté pour règle générale de ne pas se mêler des problèmes de régulation liés aux fusions". "Cependant, après avoir examiné soigneusement les dispositions de la loi et les remarques que j'ai reçues, des deux parties directement concernées et de tierces parties, je pense qu'il est approprié pour moi d'utiliser le mécanisme établi par la loi sur la Communication de 2003 et de demander à l'Ofcom de conduire une enquête préliminaire", a-t-il dit. L'avis de l'Ofcom lui permettra, tout comme à l'OFT, "de prendre la décision appropriée quant à la nécessité de transmettre ce dossier à la Commission de la Concurrence pour une enquête approfondie". M. Darling a estimé que le rachat de près de 20% d'ITV "pouvait avoir été fait en infraction" aux règles de la loi sur les Communications. Le 12 janvier, l'OFT de son côté avait évoqué une possible "situation de fusion de fait", ajoutant que "l'influence importante acquise par Sky sur ITV pouvant amener à considérer que les deux entreprises sont sous contrôle commun aux yeux de la loi sur les entreprises de 2002".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.