Télécoms
 

Rédaction
15 mai 2008

Le gouvernement grec a trouvé un accord avec le groupe allemand Deutsche Telekom (DT) pour une cogestion de l'opérateur semi-public de télécommunications OTE, a-t-on appris auprès du ministère de l'Economie grec. Un comité interministériel des privatisations auquel participait le ministre de l'Economie Georges Alogoskoufis a donné son feu vert pour la cogestion d'OTE, l'une des plus importantes entreprises grecques, cotée aux Bourses de New York et d'Athènes, avec un chiffre d'affaires de 6,319 milliards d'euros en 2007. Le détail de l'accord sera rendu public ultérieurement. A la mi-mars, Deutsche Telekom avait acheté quelque 20% des parts d'OTE que détenait le groupe gréco-émirati MIG. Le gouvernement grec avait annoncé que l'Etat, qui détient 28% des actions, entendait vendre à l'opérateur allemand 3% supplémentaires, et que celui comptait se procurer encore 2% du capital du groupe sur les marchés. Ainsi les deux parties détiendraient chacune 25% du capital de cette entreprise grecque, fleuron de l'économie du pays et plus grand groupe de téléphonie des Balkans, présent en Albanie, Bulgarie, Macédoine, Roumanie et Serbie. Le président d'OTE devrait être nommé par la partie grecque et le directeur général par la partie allemande. Le projet d'accord a déjà suscité de nombreuses critiques de la part des parties de l'opposition de gauche et des syndicats qui accusent le gouvernement de vouloir "brader l'OTE". Après avoir observé la semaine dernière une grève de 48 heures, les syndicats de la compagnie ont de nouveau annoncé une grève de 24 heures pour jeudi contre "la liquidation du groupe". Le gouvernement cherchait depuis plus d'un an un investisseur stratégique européen pour OTE.

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