Arte
 

Rédaction
1 mars 2009

"La peinture à la télé, c'est souvent mieux qu'au musée", affirme avec impétuosité Hector Obalk, réalisateur et présentateur de la collection "Grand'Art", quatre documentaires de 26 minutes sur l'art que la chaîne Arte propose à partir de ce soir à 20h15 Lucian Freud, Ingres (comme portraitiste), Ingres encore (comme peintre de nus) et Titien sont au programme des quatre premiers documentaires de cette collection, diffusés chaque dimanche, à 20H15. Auteur de 250 petits films sur l'art, l'historien d'art et écrivain Hector Obalk se lance sur les traces de la collection "Palettes", diffusée par Arte fin 2007. La collection débute par Lucian Freud, petit-fils de Sigmund, le célèbre psychanalyste, l'un des plus grands peintres britanniques et sans doute le plus coté du monde, dont Hector Obalk analyse plus de 70 oeuvres. Signe particulier de "Grand'Art", les tableaux sont filmés "in situ", dans les musées où ils sont exposés. Refusant d'utiliser des reproductions, le réalisateur, historien d'art et écrivain, pointe sa caméra sur les détails qu'il juge spécialement intéressants. "Les détails, c'est super-beau en télé", assure-t-il. Le commentaire fleuve du présentateur évite les anecdotes sur la vie de l'artiste ou le contexte politique de l'oeuvre pour se concentrer sur les éléments qui en font la beauté. "J'essaye de faire en sorte que tout ce que je dis dans mes films n'ait pas déjà été dit par d'autres", déclare Hector Obalk. D'autre part, il affirme ne s'intéresser qu'aux "informations qui vont rendre sensibles les gens". "Je suis là pour qu'ils aient un choc émotionnel", ajoute-t-il. Selon lui, la possibilité de filmer longuement les tableaux "in situ" permet au téléspectateur d'échapper aux inconvénients de la visite dans un musée, lorsque par exemple la présence d'une vitre est source de reflets qui empêche de voir clairement tous les détails de l'oeuvre. Il n'y a, dit-il, aucun inconvénient à scruter les détails d'une oeuvre à la loupe, même si le tableau est destiné à être contemplé dans son ensemble. Ainsi, pour le documentaire consacré aux portraits d'Ingres, il s'attarde sur les détails des vêtements ou des bijoux qui parent les modèles du peintre, voire sur les détails du mobilier qui les entourent. Après Freud, Ingres et Titien, Hector Obalk prépare d'autres numéros de "Grand'Art" sur Tintoret et Vélasquez. Il y a, selon lui, "57 peintres" qui méritent d'être considérés comme des génies de la peinture, dont 15 sont "au dessus du panier".

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