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Radio : Le GIE les Indépendants part en campagne contre le relèvement du seuil anti-concentration

Rédaction
23 février 2010 à 17h00
Le GIE les Indépendants qui regroupe 122 radios indépendantes, et 7,6 millions d'auditeurs quotidiens (sources Médiamétrie), s'oppose farouchement au relèvement du seuil anti-concentration que l'Assemblée Nationale souhaiterait voter d'ici quelques semaines et entend le faire savoir. Selon lui, c'est la question de la survie même des radios indépendantes qui est en jeu. Partant du fait que depuis 3 ans, le CSA a développé un plan d'optimisation de la bande FM et que, de fait il n'y a plus de fréquences à attribuer, le GIE estime que, dans ces conditions, toute extension de population ne peut se faire qu'au détriment de rachat des fréquences d'autres radios. Dès lors, si les principales radios qui le composent sont attaquées dans le cadre d'une chasse aux fréquences, c'est le principe du financement même des radios indépendantes et du modèle économique qui est condamné. Pour Jean-Eric Valli, Président du GIE les Indépendant, « le seuil anti-concentration, c'est un outil pour nos confrères nationaux pour nous évincer du marché national. Si on relève les seuils, on relance une chasse aux fréquences (...) Pour se développer, il faut prendre les fréquences à quelqu'un. Aujourd'hui, les Indépendants contribuent d'une manière vitale au fonctionnement des radios commerciales indépendante. Si on fait exploser le groupement, on fait exploser les radios indépendantes. ». Pour le GIE la fin des radios indépendantes, c'est la fin de la libre concurrence et de la diversité du paysage radiophonique : "le marché de la radio se concentrera exclusivement autour de quelques grands groupes : RTL, NRJ, Nextradio, Lagardère. Ce sont les auditeurs qui, au final, en souffriront, voyant leurs choix s'amenuiser."

Afin d'alerter les élus, le GIE a décidé de lancer une campagne de publicité sur le thème : "Mesdames et Messieurs les élus, agissez : la pluralité de la radio est en voie d'extinction. Ces annonces paraîtront dès demain dans presse.

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