Rédaction
11 août 2002

Trois des sept consortiums candidats au rachat du groupe de médias allemand en dépôt de bilan KirchMedia ont été pré-sélectionnés pour poursuivre les négociations avec les créanciers, a annoncé KirchMedia, sans vouloir révéler leurs noms. Ce premier tri est néanmoins encore très provisoire et la porte reste grande ouverte pour les autres. "Trois consortiums ont été choisis" pour la deuxième partie de la procédure de vente de la société, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la société, Hartmut Schultz. "Toutefois, il ne s'agit pas d'une décision définitive excluant" les quatre autre consortiums qui avaient fait une proposition préliminaire, a-t-il ajouté. D'autres candidats "pourraient être pris en compte en cas de modification de leur offre", a-t-il ajouté. KirchMedia regroupe les actifs les plus lucratifs du groupe Kirch, contraint au printemps à se déclarer en cessation de paiement en raison du poids de ses dettes, résultat d'une folle politique d'expansion au cours des dernières années dans la télévision et les droits sportifs. La filiale regroupe des chaînes de télévision en clair (le pôle privé ProSiebenSat.1), des droits sportifs et un gigantesque catalogue de films et séries télévisées. Son porte-parole s'est refusé à donner le moindre détail sur les trois consortiums pré-sélectionnés. Mais selon une source bancaire proche du dossier, le groupe français TF1 et le producteur américain Haim Saban d'une part, la banque allemande Commerzbank et les studios américains Columbia Tristar (groupe Sony) d'autre part, "en font à coup sûr partie". Et, selon des informations de presse en Italie, le troisième lauréat serait le premier groupe privé italien de télévision Mediaset, associé à la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, tous deux créanciers de longue date du groupe Kirch. Mediaset est contrôlé par la famille du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Le groupe américain Viacom aurait été écarté, de même qu'un consortium purement allemand, donné jusqu'ici favori, celui réunissant le groupe de presse Springer, l'éditeur Bauer, la maison d'édition Spiegel et la HypoVereinsbank, selon la source bancaire. Il avait fait il est vrai l'offre la plus basse, 1,4 milliard d'euros, mais seulement pour les chaînes TV et les films, alors que ses concurrents étaient candidats à la totalité de la société. L'offre la plus haute atteint 2,6 milliards d'euros.

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