Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

La télévision française manque encore de diversité selon une étude

Carlos PIRES
5 octobre 2020 à 23h57

Qu'en est-il de la diversité de la société française dans les médias audiovisuels ?

Le CSA vient de rendre publics les résultats de son baromètre pour l'année 2019 qui met en avant plusieurs points importants, notamment une diminution de la part des personnes perçues comme « non-blanches » à la télévision (15 % en 2019, contre 17% en 2018). Quelques évolutions positives ont néanmoins été recensées s'agissant des rôles tenus :

  • 21 % de personnes perçues comme « non-blanches » dans des rôles « positifs » soit une augmentation de 3 points par rapport à 2018
  • 8 % de « héros » sont des personnes perçues comme « non-blanches », soit presque autant que pour les personnes perçues comme « blanches » (19 %)
  • seulement 16 % de personnes perçues comme « non-blanches » dans des activités illégales ou marginales (contre 43 % en 2018).
  • une proportion égale d'héroïnes et de héros et plus de femmes dans des rôles positifs que négatifs
  • la représentation des habitants des banlieues est moins stéréotypée et plus diverse à la télévision qu'en 2018.

Certaines catégories restent néanmoins sous-représentées à l'écran. On dénote notamment :

  • la quasi-absence de personnes handicapées, puisque seulement 0,7 % des individus indexés en 2019 sont en situation de handicap, proportion identique à 2018
  • 0,4 % seulement de personnes indexées résident dans les territoires d'Outre-mer (en excluant France Ô du champ de l'indexation) alors que, selon les données de l'INSEE, les départements et territoires d'Outre-mer représentent 3,26 % de la population française
  • les personnes les plus jeunes représentent seulement 11 % des personnes à la télévision alors qu'elles représentent, selon les données de l'INSEE, 24,6 % de la population (mais une représentation fidèle dans les fictions)
  • les personnes les plus âgées, de 65 ans et plus, ne sont présentes qu'à hauteur de 6 % sur les écrans alors que, selon les données de l'INSEE, elles représentent près de 21 % de la population (mais une représentation fidèle dans les programmes d'information). Un décalage persistant de la représentation des catégories socioprofessionnelles (CSP) avec la réalité : • les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) sont toujours surreprésentées (73 %) au détriment des catégories socioprofessionnelles inférieures (CSP-), représentées à hauteur de 12 %, et des inactifs (15 %), alors que, selon les chiffres de l'INSEE, les CSP+ et CSP- représentent, respectivement, 28 % et 27 % de la population et les inactifs 45 %
  • seulement 0,8 % des personnes indexées sont perçues comme étant en situation de précarité
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