Rédaction
6 février 2003 à 02h00

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté cet après-midi devant le siège de Vivendi Universal (VU), avenue de Friedland à Paris, à l'appel de la fédération Communication et Culture de la CFDT, du syndicat radio télé CFDT et des sections CFDT de plusieurs filiales de VU, a constaté l'AFP. Une délégation syndicale composée d'un membre de chaque entreprise a été reçue par la direction de VU en début d'après-midi. Les manifestants entendaient "exiger que les salariés et leurs représentants soient informés autrement que par les médias sur la liquidation/démantèlement du groupe et de ses filiales" et "obtenir un traitement équitable des salariés face aux licenciements et aux cessions". Le syndicat demande l'équité dans le traitement et non pas l'égalité, compte tenu des différences des conventions collectives et des accords d'entreprise. "On ne veut pas que certains partent avec dix fois plus que ce qu'ont les autres", explique Laurent Penon, représentant CFDT au comité du groupe VU, pour définir cette "équité". Alors que les autres syndicats avaient préféré manifester la veille sur le seul thème des activités internet, la CFDT a considéré qu'il y avait des problèmes en cours qui se retrouvaient dans l'ensemble des structures du groupe, indique-t-il. Plusieurs pancartes reflétaient ces inquiétudes : "Licenciement, internet chez VU, enfin du haut débit", "Messier and Cie ont levé leurs stocks-options, nous le chômage est notre seule option", ou encore un détournement du slogan de la chaîne cryptée: "Canal moins de moutons, Canal plus de contestation". Afin de se désendetter, VU a procédé à plusieurs cessions de filiales sous la présidence de Jean-René Fourtou, qui a remplacé Jean-Marie Messier. Les salariés redoutent des plans sociaux à venir, ainsi que de nouvelles cessions.

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