Rédaction
18 septembre 2003

Verra-t-on bientôt sur les chaînes de télévision généralistes des émissions de sport-réalité copiées sur la télé-réalité? Une étude menée par l'institut Médiamétrie dans 72 pays semble plaider en faveur de cette innovation. Constat d'abord: les événements sportifs d'envergure mondiale (JO, Mondial de football...) ont battu treize fois les records d'audience en 2002. Le sport est donc un bon produit. Mais qu'est-ce que le sport? Du spectacle et de la dramatisation, des vedettes en duel et un règlement strict. Les ingrédients des reality-shows. La dramatisation paie: les meilleures audiences du football s'obtiennent dans les dernières parties des grandes compétitions. Celles du Tour de France cycliste lors des duels Armstrong-Ullrich. Si la vedette est locale, l'effet s'accentue. En Espagne, 147.000 téléspectateurs avaient regardé le Grand Prix de Catalogne de Formule 1 en 2002. Cette année, la présence de l'Espagnol Fernando Alonso a attiré près d'1,5 million de personnes devant leur poste de télévision. Mais la règle n'est pas automatique. Le dernier GP du Brésil de F1 a fait la même audience que la finale de Star Academy. Le match du Real Madrid contre les Dragons chinois, lors de la tournée du club espagnol de football en Asie, a attiré 36,6 millions de téléspectateurs chinois. Les ingrédients étant trouvés, certains ont déjà lancé, avec succès semble-t-il, des émissions mêlant sport et reality-show. C'est le cas du programme "Caminos de la Gloria" (les chemins de la gloire) du Canal 13 en Argentine où le prix offert aux meilleurs apprentis footballeurs est de partager un entraînement du Real Madrid. Ou l'émission du Channel 5 britannique: "Be a GP driver" (Devenez pilote de F1).

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