Al Arabiya
 

Rédaction
16 décembre 2003

La chaîne de télévision Al-Arabiya, interdite d'opérer en Irak depuis fin novembre, a repris du service dimanche dans la foulée de l'annonce de la capture du président déchu Saddam Hussein, sans avoir obtenu le feu vert des autorités, a indiqué l'un de ses reponsables. La chaîne, basée à Dubaï, a mis à contribution certains de ses journalistes pour des correspondances en direct de Bagdad et de Mossoul (nord) et interviewé des membres du Conseil de gouvernement transitoire ou du cabinet irakiens à Bagdad ou à l'étranger, pour la couverture de l'arrestation de Saddam Hussein et les réactions qu'elle a suscitées. La rédaction d'Al-Arabiya a affirmé que cette couverture n'avait fait l'objet d'aucun accord avec le Conseil de gouvernement, qui interdit depuis le 24 novembre à la chaîne d'opérer, lui reprochant d'inciter au meurtre après la diffusion d'un enregistrement attribué à Saddam Hussein, appelant à attaquer ses membres. "Nous avons considéré que la capture de Saddam Hussein était un événement historique (...) et que ni le Conseil de gouvernement, ni l'Autorité provisoire de la coalition ne peuvent interdire sa couverture à quelque média que ce soit", a déclaré le directeur de la rédaction d'Al-Arabiya, Saleh Najm. "C'est pourquoi nous avons mobilisé tous les moyens possibles pour assurer une couverture de l'événement". Saddam Hussein est désormais aux mains des forces américaines, après sa capture samedi soir près de Tikrit, son ancien fief dans le nord de l'Irak. Les Etats-Unis ont par le passé plusieurs fois vivement critiqué l'attitude d'Al-Arabiya, l'accusant d'encourager la violence contre les forces d'occupation et contre les Irakiens qui coopèrent avec la coalition américano-britannique.

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