Ariane 5
 

Rédaction
10 février 2004 à 01h00

Le retour en vol de la nouvelle Ariane 5 et l'avenir du Centre spatial guyanais de Kourou constituent les priorités du Centre national d'étude spatiales pour 2004, qui sera "l'année de l'ambition retrouvée", a déclaré lundi le président du CNES Yannick d'Escatha. 2003 a été l'année de la "sortie de crise", a expliqué le président du CNES au cours d'une conférence de presse à Paris. "L'équilibre financier a été atteint, ce qui inclut le remboursement de sa dette de 10 millions d'euros pour 2003", a-t-il précisé. "Nous nous sommes redonné un avenir", a ajouté le patron du CNES, entré en fonction en février 2003. "Notre stratégie, pour rester leader au sein de l'Europe spatiale, ne sera pas de chercher à tout faire, mais de mettre l'effort maximum sur les choix prioritaires". 2004 verra l'aboutissement des travaux passés, avec notamment 6 lancements d'Ariane, dont le vol de qualification de l'Ariane 5-ECA, la nouvelle version "10 tonnes" du lanceur européen, dont le vol inaugural avait échoué en décembre 2002, a encore ajouté Yannick d'Escatha. Ce vol de qualification du lanceur lourd devait avoir lieu au cours du second semestre. Cette année sera aussi celle du renouveau dans le domaine des satellites avec de nombreux lancements : Hélios II A (observation militaire), Parasol (observatoire des nuages et des aérosols), Demeter (surveillance des tremblements de terre) ainsi que Rosetta, première mission européenne en direction d'une comète, programmée pour le 26 février. Renouveau également de l'activité à plus long terme, avec plusieurs grands projets : Pléiades à l'horizon 2008-2009 (nouvelle génération de satellites d'observation optique de la Terre), missions Smos (humiditié des sols et salinité océanique) et Jason 2 (océanographie). Le budget du CNES "augmentera de 1% en 2004 et 2005, sa contribution au budget de l'Agence spatiale européenne (ESA) passera de 640 à 685 millions d'euros en 2004 et sera maintenue constante jusqu'en 2009", a indiqué Yannick d'Escatha. Interrogé sur la recapitalisation de la société Arianespace, qui doit intervenir avant la fin 2004, M. d'Escatha a indiqué que certains petits actionnaires - partenaires italiens, EADS, SNECMA - ont demandé à monter dans le capital. L'Etat par le biais du CNES, principal actionnaire, est prêt à céder "un certain nombre d'actions", mais tient à rester en position "stratégique de contrôle", a-t-il ajouté.

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