Al-Manar
 

Rédaction
15 décembre 2004

Le Premier ministre libanais Omar Karamé a menacé mardi les médias français émettant au Liban de mesures de rétorsion au cas où Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, serait interdite en France. "Si la décision (du Conseil d'Etat français de demander l'arrêt de la diffusion d'Al-Manar) est mise en application, nous appliquerons le principe de réciprocité", a déclaré M. Karamé lors d'une conférence de presse à Doha, sans préciser les mesures envisagées. "Certains responsables français ont reconnu l'existence de pressions israéliennes exercées sur eux (...). Al-Manar n'a pas commis d'erreur", a poursuivi M. Karamé, rejetant ainsi implicitement les griefs lancés par le Conseil d'Etat contre Al-Manar. La plus haute juridiction administrative française a décidé lundi de demander à l'opérateur satellitaire Eutelsat de faire cesser sous 48 heures la diffusion des programmes d'Al-Manar, qui "s'inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites". La semaine dernière, plusieurs responsables libanais avaient déjà évoqué des mesures de rétorsion à l'encontre de médias français. Le député pro-syrien Nasser Qandil avait cité nommément Radio France internationale (RFI), qui émet en modulation de fréquence au Liban, et la chaîne de télévision TV5, reçue par câble.

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