Ariane 4
 

Rédaction
15 mars 2005

Un accord a été signé mardi à Paris entre les agences spatiales française et russe pour la réalisation commune d'études "sur les lanceurs futurs et les vols habités", a annoncé le Centre national d'études spatiales (Cnes) dans un communiqué. Aux termes de ce projet, baptisé OURAL, le Cnes et l'agence russe, Roskosmos, coopéreront pour "l'étude et la réalisation de démonstrateurs technologiques" visant à la mise au point à l'horizon 2020 d'un lanceur "présentant une efficacité économique, un degré de fiabilité et de sécurité accru, tout en préservant l'environnement". Il s'agira de préparer l'après Ariane 5 en identifiant des "démonstrateurs" au sol - réservoir cryotechnique, moteur fonctionnant avec de l'hydrogène, de l'oxygène et du méthane - et en vol - véhicule de rentrée atmosphérique planée, banc d'essai d'un premier étage de propulsion. "Les missions ou véhicules cibles aujourd'hui envisagés dans le cadre de l'accord sontles lanceurs moyens et lourds, successeurs d'Ariane 5(...), consommables, partiellement réutilisables (premier étage ou booster), et réutilisables", a précisé le Cnes dans son communiqué. En ce qui concerne les vols habités, l'accord porte sur les missions liées à la Station spatiale internationale (ISS). "On se présente vraiment comme des partenaires pour faire demain quelque chose de beaucoup plus ambitieux" grâce à la synergie qui en découlera, a déclaré au cours d'un point-presse le directeur des lanceurs au Cnes, M. Michel Eymard. OURAL, dont le budget sera de 200 millions d'Euros pour 5 ans (2005 - 2010), permettra de "donner un coup d'accélérateur à la coopération" spatiale franco-russe, a souligné M. Eymard, en rappelant l'accord qui permettra à la Russie de lancer dès 2007 des fusées Soyouz de la base de Kourou, en Guyane française. L'accord a été signé par MM.Yannick d'Escatha, président du Cnes, et Anatoli Perminov, président de Roskosmos.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.