France 3
 

Rédaction
25 mars 2006

Jeune ingénieur au chômage criblé de dettes, Max, campé par Frédéric Diefenthal, doit se résoudre à passer pour un handicapé moteur pour décrocher un job: sur un sujet délicat, Jean-Paul Lilienfeld signe avec "Comme sur des roulettes" une comédie à la fois drôle et émouvante pour France 3 diffusée ce soir à 20h55 sur France 3. Pour intégrer "Techniworld", une entreprise qui n'emploie que des handicapés, Max apprend le maniement du fauteuil roulant et découvre la vie d'invalide aux contact de ses nouveaux collègues "handis". Pour lui, impossible de faire marche arrière. C'est le début d'une série de petits et gros mensonges. Sans jamais tomber dans la caricature, le comédien Frédéric Diefenthal incarne avec bonheur ce héros, qui sait rester attachant malgré cette "double vie". A ses cotés, Olivier Brocheriou interprète avec drôlerie son cousin, débonnaire et sans scrupules. "Il y avait un postulat de départ osé", reconnaît la productrice Bénédicte Lesage. "Mais à l'arrivée, il y a une alchimie qui s'est passée, qui n'était pas évidente au début", a-t-elle confié à l'AFP. "Les scénaristes Vincent David et Gilles Fareau ont travaillé en amont avec beaucoup d'associations d'handicapés, se sont nourris d'expériences en dialoguant sur internet avec la communauté +handi+, car on voulait garder une notion de respect et ne pas faire de tous les handicapés des saints", a-t-elle expliqué. Pari risqué mais réussi. Le film évite l'apitoiement et la compassion et démonte au passage quelques idées reçues sur le monde des invalides, notamment en matière d'intégration sociale, de sexualité et de vie de famille. "L'ambition était de réaliser un film qui ne soit pas dégoulinant d'une larmoyante condescendance", insiste le réalisateur Jean-Paul Lilienfield. Tourné en Belgique, le film, où jouent acteurs professionnels valides et non valides et figurants handicapés, sans que le téléspectateur sache parfois les différencier, a dû également composer avec les contraintes techniques: portes trop étroites pour le passage d'un fauteuil roulant, rampe d'accès à créer. "Dès la préparation du film, on a été plongé dans le bain. Il a fallu ainsi louer des toilettes mobiles spécialement équipées", a raconté à l'AFP le réalisateur. Sur le tournage, se souvient Jean-Paul Lilienfeld, "tous les valides jouaient à utiliser les fauteuils roulants et s'exercaient entre deux prises. Les figurants handicapés, eux, nous lançaient des défis. Curieusement, Frédéric Diefenthal s'est révélé très doué dans le maniement de son fauteuil roulant". A 37 ans, le comédien, qui aime incarner des personnages décalés, ne se laisse jamais enfermer dans ses personnages. Après avoir joué un colocataire homosexuel dans "Clara Sheller" en 2005, il incarnera "un héros surnaturel" dans un thriller fantastique sur France 2, "David Nolande".

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