France 2
 

Rédaction
12 avril 2006

Son grand-père, Victor-Etienne Légitimus a été l'un des fondateurs du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples): Pascal Légitimus poursuit le combat pour le respect des différences avec un téléfilm qu'il a coécrit, "Du goût et des couleurs". Sorte de "western viticole" sur fond de racisme ordinaire, ce téléfilm réalisé par Michaëla Watteaux, met en scène un couple mixte au bord de la crise de nerfs qui débarque avec ses deux enfants à la campagne pour construire une nouvelle vie. (diffusion ce soir à 20H50) "Tant qu'à bénéficier d'une médiatisation, je me suis dit que je pouvais joindre l'utile à l'agréable avec un téléfilm: nous ne sommes pas très nombreux, parmi les artistes, à pouvoir parler du racisme comme cela", a expliqué Pascal Légitimus. "Les comédiens sont là pour divertir, mais c'est tout aussi bien si en même temps, on peut élever les consciences et combattre la bêtise humaine", ajoute le comédien, en congé temporaire des "Inconnus". "Du goût et des couleurs" est avant tout une comédie qui fleure bon le terroir et l'amour du vin : Sophie Broustal, dans le rôle de la compagne oenologue d'un professeur de français d'origine antillaise, sert à merveille cet art de vivre. Juliette, son personnage, se bat également contre la bêtise humaine. Son employeur est aussi raciste que phallocrate, n'hésitant pas à user du harcèlement sexuel pour soumettre ses salariées. "Plus que tous les discours, le rire dynamite plus efficacement l'absurdité de certaines situations et la bêtise de certains comportements. C'est aussi une manière de dédramatiser un peu", ajoute Pascal Légitimus qui a écrit le scénario avec Vincent Solignac. Jean-Louis Foulquier, homme de radio et créateur des Francofolies de la Rochelle, qui s'offre régulièrement des immersions remarquées dans la comédie, est idéal en agriculteur bourru au grand coeur. Pascal Légitimus signe cette parenthèse militante en plein débat sur la discrimination positive. "C'est une bonne chose qui démarre un peu tard, comme si on était forcé de le faire, et cela c'est un peu démagogique", regrette-t-il. "Toute la population française doit être représentée dans les médias. En l'absence de représentants positifs qui donnent de l'espoir, les jeunes concernés sont poussés à faire des conneries", ajoute le comédien.

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