Rédaction
7 juin 2006

Huit français sur dix seraient gênés qu'un présentateur de journal télévisé affiche ses convictions politiques et à peu près autant (77%) qu'il affiche ses convictions religieuses, selon un sondage Ipsos/TV Hebdo publié par cet hebdomadaire qui sort sous une nouvelle formule. Les téléspectateurs seraient également gênés si ce présentateur s'exprimait en faisant des fautes de français (73%), ou s'il affichait ses préférences sexuelles (52%). Ils acceptent en revanche un présentateur de couleur (97%), un présentateur qui garde son accent d'origine (91%), qui a un handicap physique visible (88%) et même -allusion à Béatrice Schoenberg- qui vit avec un homme ou une femme politique (85%). Enfin, 80% ne sont pas gênés qu'un présentateur reste plus de dix ans à ce poste ou qu'il ait une tenue décontractée à l'antenne. Ce sondage, réalisé les 12 et 13 mai auprès de 1.013 personnes, ouvre le premier numéro de la nouvelle formule de TV Hebdo, hebdomadaire de télévision du groupe Hachette Filipacchi Medias, vendu à plus d'1,7 million d'exemplaire (OJD-Diffusion France payée 2005) en complément d'un très grand nombre de quotidiens de province, au second rang de la presse télé, après TV Magazine. Selon la directrice de la rédaction Florence Raillard, interrogée par l'AFP, ce changement de formule en profondeur, le premier depuis 12 ans, s'explique par "le bouleversement incroyable que connaît la télévision en raison du succès de la TNT". Afin de mieux accompagner les lecteurs dans leur choix, souligne-t-elle, la nouvelle formule s'appuie sur deux principes, une "présentation des programmes en gratuit/payant", avec environ 70% d'espace pour les chaînes gratuites et 30% pour les chaînes payantes, et un "recentrage sur la télé et ses coulisses". Sur la forme, TV Hebdo diminue très légèrement en hauteur et sa maquette accorde plus de place au traitement de l'image.

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