Rédaction
23 juin 2006

Le groupe Hachette Filipacchi Médias (HFM/ Lagardère), invoquant un "motif déontologique", a confirmé avoir proposé à Alain Genestar, patron de la rédaction de Paris Match, un poste "qui suppose l'abandon de ses fonctions actuelles", alors que la rédaction brandit la menace d'une grève. La rédaction de Paris Match, dans un communiqué, indique que jeudi, Gérald de Roquemaurel, PDG du groupe HFM, est "venu devant la rédaction de Paris Match, réunie en assemblée générale". Devant la rédaction, rapporte-t-elle, M. de Roquemaurel a lu un communiqué, dans lequel il confirme avoir "proposé à Alain Genestar un poste de directeur des rédactions du groupe qui suppose l'abandon de ses fonctions actuelles". Pour justifier cette décision, indique la rédaction de Paris Match, il évoque "un +différend déontologique+ entre le directeur de la rédaction de Paris Match et son actionnaire (Arnaud Lagardère)". La rédaction "maintient que l'origine de cette crise demeure la couverture Cécilia Sarkozy du 25 aout 2005". Dans cette "conjoncture" et "alors que l'échéance semble se rapprocher, la rédaction unie et mobilisée" renvoie à son vote de mercredi. Interrogée sur l'opportunité de "mener une action de soutien envers le directeur de la rédaction s'il est licencié pour des raisons politiques", la rédaction avait répondu "oui" à cette question "à 95%". Sur les modalités envisagée de cette action, 64% se déclaraient notamment "prêts à aller jusqu'à la grève (24% contre, 12% d'abstentions) dès l'annonce du licenciement d'Alain Genestar". Interrogé, HFM n'a pas souhaité réagir. Mardi, la rédaction s'était émue d'une "mise à l'écart" d'Alain Genestar et ce dernier avait refusé "de manière ferme et définitive" une proposition d'une autre "activité au sein du groupe". Il avait également fait part "de sa décision de ne pas démissionner" du poste qu'il occupe depuis 1999. Des rumeurs d'une éventuelle mise à l'écart couraient depuis la "une" de Paris Match du 25 août. Celle-ci montrait Cécilia Sarkozy avec un homme présenté comme son compagnon, ce qui, selon Le Canard enchaîné, aurait mécontenté Nicolas Sarkozy, par ailleurs ami proche d'Arnaud Lagardère.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.