Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
7 octobre 2006 à 01h00
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a mis en demeure Canal J pour non-respect de son obligation d'investissement dans la production d'oeuvres audiovisuelles indépendantes. Canal J n'a investi en 2005 que 3% de son chiffre d'affaires 2004 dans la production d'oeuvres indépendantes, au lieu des 8,66% requis. Cette mise en demeure a été prise après l'examen par le CSA du bilan de l'activité des chaînes privées de la télévision numérique terrestre (TNT), que sont Paris Première, AB1, TF6, LCI, Canal J, Eurosport et Planète.

Le CSA a également mis en garde la chaîne France 3 suite à la diffusion de plusieurs séquences les 16 et 17 mai portant sur le procès en appel des faucheurs d'OGM à Orléans. Le CSA avait reçu du Premier président de la cour d'appel d'Orléans une motion adoptée par l'assemblée générale des magistrats du siège de cette cour, qui estimaient ces séquences "partiales et diffamantes". Le Conseil a jugé que France 3 aurait dû "choisir une présentation plus équilibrée des différents points de vue" en raison de "la nature très controversée" du débat sur les OGM, qui plus est "dans le cadre d'une affaire judiciaire en cours". Le CSA a donc mis en garde France 3 contre le renouvellement d'un manquement aux articles 2 et 3 de son cahier des missions et des charges, qui interdit à la chaîne toute présentation partiale.

Le CSA a écrit à TF1 à propos de l'émission "Je suis une célébrité, sortez-moi de là", diffusée du 14 au 28 avril le vendredi soir et rediffusée en matinée pendant les vacances scolaires. La chaîne a diffusé plusieurs numéros avec une signalétique indiquant que cette émission était déconseillée aux moins de 10 ans mais cette signalétique n'a pas été reprise lors des rediffusions en matinée. Le CSA estime également que certaines épreuves dangereuses auraient dû porter un avertissement pour mettre en garde les jeunes téléspectateurs contre le danger de toute imitation.

Le CSA a écrit à la chaîne de la TNT gratuite Direct 8 à propos de la façon dont a été traité sur son antenne le lancement du quotidien gratuit Direct Soir, qui appartient au même groupe que Direct 8, le groupe Bolloré. La longueur, la répétition et le ton laudatif des annonces à ce sujet sont constitutifs d'une publicité clandestine, interdite par le décret du 27 mars 1992.
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