Rédaction
15 octobre 2006

L'animateur Guy Carlier a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 1.000 euros d'amende pour avoir diffamé un avocat, Me Emmanuel Ludot, qu'il avait qualifié de "vrai-faux avocat de Saddam Hussein" lors d'une émission de télévision. M. Carlier devra par ailleurs verser à l'avocat un euro de dommages-intérêts et 2.000 euros au titre des frais de procédure, selon le jugement rendu par la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Anne-Marie Sauteraud. L'animateur avait tenu le propos condamné lors de l'émission "On ne peut pas plaire à tout le monde" diffusée sur France 3 le 3 octobre 2004, alors que les deux hommes avaient eu un débat houleux dans l'émission de la semaine précédente. Me Ludot s'était présenté comme l'un des avocats du collectif chargé de défendre l'ancien dictateur irakien. Le tribunal a estimé que le propos imputait à Me Ludot de "se faire passer indûment pour un avocat de Saddam Hussein" et qu'il s'agissait "d'un fait précis susceptible d'être prouvé et portant atteinte à tout le moins à la considération du professionnel ainsi visé, en ce qu'il lui est prêté un comportement peu scrupuleux, malhonnête et en tout cas contraire à la déontologie". M. Carlier a en revanche été relaxé pour d'autres propos qui lui étaient reprochés: le chroniqueur l'avait en effet également traité d'"avocat marron". Le tribunal a estimé que cette expression, trop vague, ne pouvait être considérée comme diffamatoire.

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