Rédaction
16 novembre 2006

Les chaînes indépendantes des grands groupes audiovisuels regroupées dans le SIRTI (Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes) ont critiqué le projet de loi sur la télévision du futur dans lequel elles estiment être "oubliées". "S'agissant des chaînes indépendantes, il nous semble qu'elles ont été oubliées dans ce projet de loi", a déclaré le président du SIRTI Philippe Gault lors d'un point de presse Le SIRTI critique le dispositif qui prévoit d'accorder automatiquement aux grands groupes privés (TF1, Canal+, M6) un canal dit "bonus" lorsqu'ils basculeront de l'analogique au numérique pour les encourager à faire les investissements nécessaires. Il critique également l'avantage que la loi accorde aux nouveaux entrants de la télévision numérique terrestre (TNT), c'est-à-dire les chaînes disposant déjà d'un canal sur la TNT qui le retrouveront automatiquement au moment du basculement. Le passage de la télévision analogique au numérique est fixé par le projet de loi au 30 novembre 2011 mais se fera sans doute à l'horizon 2015, selon les spécialistes. Il va libérer des fréquences dont la modalité d'attribution est fixée, dans les grandes lignes, dans le projet. "Personne ne connaît le montant du dividende numérique, c'est-à-dire l'importance des ressources libérées par la disparition de l'analogique", souligne Philippe Gault. Le SIRTI déplore que les grands groupes audiovisuels se voient "en pôle position" pour décrocher les chaînes locales de la TNT, en particulier en région parisienne. Vingt-deux projets, dont trois présentés par des chaînes du SIRTI, sont concurrents pour les quatre canaux de la TNT proposés en Ile-de-France. "Nous demandons au ministre de la Culture et de la Communication, aux sénateurs et aux députés de faire une place dans ce projet aux chaînes de télévision indépendantes", a souligné Philippe Gault. "Nous demandons au ministre de rajouter le mot +indépendant+ dans le projet", a renchéri Mathieu Quétel, vice-président du SIRTI. Le Sénat doit entamer le 20 novembre le débat sur le projet de loi.

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