Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
10 janvier 2007

Le constat du Conseil supérieur de l'audiovisuel sur la "bipolarisation excessive au profit de deux candidats" dans la couverture de la présidentielle ne visait pas TF1, mais plutôt France 2 et M6, au vu des chiffres publiés par le CSA. Sur TF1, le temps d'antenne accordé à Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal représente 46% de celui accordé à l'ensemble des candidats (soit 41 minutes et 39 secondes), quand sur France 2 il atteint 62,4% et 71,9% sur M6, selon le décompte du CSA sur les émissions d'information du 1er au 29 décembre. La moyenne du temps d'antenne accordé sur l'ensemble des chaînes hertziennes aux deux favoris des sondages pendant cette période est de 51,5%, et de 46% pour le temps de parole, Le temps de parole pour M. Sarkozy et Mme Royal est de 35,8% sur TF1, 56,6% sur France 2, et 58,9% sur M6. France 3 se situe en-dessous de la moyenne, en accordant à M. Sarkozy et Mme Royal 45,1% du temps d'antenne, et 39,5% du temps de parole. Canal+ (en clair) leur a attribué 51% et 48,9%. En janvier 2002, le CSA avait déjà constaté une "bipolarisation excessive" sur le temps consacré à Jacques Chirac et Lionel Jospin. France 3 (57,3%) et M6 (71%) étaient alors au-dessus de la moyenne. Le temps de parole comprend toutes les interventions d'un candidat ou de ses soutiens. Le temps d'antenne regroupe le temps de parole et tous les éléments éditoriaux consacrés au candidat. Durant la période "préliminaire" de la campagne, du 1er décembre au 20 mars, date de la publication de la liste des candidats, le CSA exige des télévisions et radios de respecter "l'équité", c'est-à-dire une couverture qui tient compte de la représentativité des candidats. Le CSA a émis en novembre une recommandation avertissant les chaînes des "risques qu'il y aurait à s'inscrire prématurément dans une logique d'anticipation du deuxième tour, ayant pour effet d'accorder une place insuffisante à l'ensemble des autres candidats", a indiqué l'AFP le conseiller du CSA Francis Beck. "On avait fait le même constat pendant la campagne de 2002: il y avait eu cette même bipolarisation excessive, démentie dans les résultats", note-t-il.

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