Google
 

Rédaction
12 mai 2007

Le moteur de recherche Google va être confronté en novembre à un procès contre son service de publicité en ligne Adwords, son fond de commerce, une entreprise américaine estimant que des clients ont été détournés de son site via ce système au profit de concurrents. Le procès doit s'ouvrir le 9 novembre devant un tribunal fédéral de San Jose en Californie (ouest) pour violation de la loi protégeant les marques déposées, a annoncé dans un communiqué le plaignant, la société American Blind & Wallpaper Factory (ABWF), spécialisée dans la décoration d'intérieur. ABWF reproche à Google de vendre sa marque déposée --"blind" signifie store en anglais, et "wallpaper" papier peint-- à d'autres sociétés concurrentes via son service Adwords, alors que le groupe a investi pendant des années pour construire son image de marque. La plainte met ainsi en cause ce service qui génère 98% des 11 milliards de dollars annuels de chiffre d'affaires de Google, selon des chiffres cités par les plaignants. Le service Adwords permet d'afficher de manière contextuelle des publicités sur le moteur de recherche Google en fonction des recherches par mots-clés des internautes. Les annonceurs qui souhaitent diffuser des publicités en ligne via Google paient pour choisir des mots-clés ou des expressions en lien avec leur activité. Leur site est ensuite référencé lorsque de tels mots sont tapés par les internautes. Google facture les clics des internautes aux annonceurs. Pour ABWF en l'occurrence, une recherche sur Google à l'expression "American Blind & Wallpaper Factory" ne référence pas le groupe en tête des résultats de la recherche. L'ouverture du procès fait suite à une plainte initiée en 2004 par les plaignants. En avril, le tribunal avait rejeté la demande par Google de ne pas donner suite à la plainte. "Les faits suggèrent que Google a utilisé la marque ABWF avec l'intention de maximiser ses propres profits, et ABWF a par ailleurs accumulé suffisamment de preuves tendant à montrer que les internautes ont pu être induits en erreur", selon l'avis en avril du juge Jeremy Fogel chargé du dossier, et cité vendredi par les plaignants.

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