Film
 

Rédaction
4 juillet 2007

Les techniciens du cinéma ont décidé mardi de suspendre la grève lancée le jour même pour la défense de leurs salaires, trois organisations patronales sur cinq ayant accepté de maintenir les rémunérations pour un an, dans le cadre de la rénégociation de la convention collective du secteur. La reprise du travail a été votée à main levée, à une large majorité - 221 voix pour, 23 contre, 34 abstentions - par les ouvriers et techniciens de la production cinématographique réunis à la Bourse du travail à Paris, à l'appel de leurs syndicats SNTPCT, le SNTR/CGT et le SGTIF/CGT. Ces derniers ont obtenu d'importantes concessions de trois syndicats de producteurs sur cinq, l'APC, l'API et l'UPF, dans le cadre d'une épineuse renégociation de la convention collective du secteur qui a démarré en 2004. Ceux-ci se sont en effet engagés à maintenir la grille de salaires hebdomadaires actuelle, basée sur 39 heures, revalorisée de 1,14% à compter du 1er juillet, pour "la durée restant à courir" de la convention collective, environ une année. Ce texte d'accord devait être entériné dans la foulée lors d'une réunion entre partenaires sociaux au ministère du Travail prévue à 17H00. Une grève de quatre jours, de mardi à vendredi, avait été décidée en raison de l'inquiétude soulevée dans le secteur par les propositions patronales antérieures, les syndicats craignant un recul des rémunérations de 20 à 30% et la "table rase des salaires garantis". "Pendant des années, les conditions de travail se sont dégradées dans le cinéma parce que l'application de la convention collective n'était pas obligatoire", a rappelé mardi Gérard Besner, du SGTIF/CGT. "C'est le bon moment pour signer cet accord qui marque un progrès, et continuer à se battre sur le reste", a-t-il jugé. La négociation, qui traite d'autres points délicats tels que la revalorisation des bas salaires ou l'amélioration des rémunérations sur les films économiquement fragiles, se poursuivra le 12 juillet par une nouvelle réunion au ministère du travail.

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