Radio
 

Rédaction
21 décembre 2007

Les radios privées et les syndicats patronaux de la presse écrite ont protesté dans un communiqué commun contre les négociations en cours entre Radio France et le gouvernement pour une ouverture du groupe public radiophonique à de nouveaux champs publicitaires. Les signataires "en appellent solennellement aux plus hautes autorités de l'Etat pour qu'aucune décision ne soit prise, tant qu'une concertation n'aura pas été organisée avec tous les médias concernés, pour évaluer la réalité des impacts sur le marché publicitaire - de surcroît actuellement en berne - des dispositions envisagées par le gouvernement". Selon les radios privées et la presse, une telle décision "n'aurait pas un impact de quelques millions d'euros, mais bien de plusieurs dizaines de millions d'euros en année pleine". Les signataires ont refusé, en signe de protestation, de participer mercredi à une réunion au ministère de la Culture. Les signataires comprennent le SIRPP (Syndicat indépendant des régies de radios privées), le SRGP (Syndicat des radios généralistes privées), le SRN (Syndicat des réseaux nationaux), le SPMI (Syndicat de la presse magazine et d'information), le SPPMO (Syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion) et le SPQN (Syndicat de la presse quotidienne nationale) et le SPQR (Syndicat de la presse quotidienne régionale). Les négociations en cours entre Radio France et le gouvernement ont pour but de permettre à Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP, Le Mouv') de faire de la publicité pour des marques commerciales. Actuellement, le groupe ne peut faire de publicité que pour des produits génériques ou des services publics. La président du groupe NextRadioTV Alain Weill, qui figure avec sa radio BFM parmi les signataires du communiqué, avait déjà adressé une lettre à titre individuel à la ministre de la Culture Christine Albanel. "La possibilité, pour Radio France d'accéder à la publicité commerciale porterait gravement atteinte à l'équilibre, déjà fragile, du marché et au développement des opérateurs privés de radio", écrivait notamment Alain Weill, en souhaitant une rencontre avec la ministre.

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