Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
23 novembre 2001

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a fixé pour la première fois simultanément les règles du jeu de la pré-campagne et de la campagne officielle de l'élection présidentielle à la radio et à la télévision. "Il s'agit de faciliter le travail des rédactions", a expliqué Jacqueline de Guillenchmidt, membre du Conseil, lors d'un point de presse. La pré-campagne s'ouvrant dès le 1er janvier, le CSA a introduit un certain nombre d'innovations pour préciser d'emblée le dispositif. Ainsi a-t-il défini les notions de candidatures présumées ou déclarées. Il s'agit, écrit-il, "des personnes ayant manifesté publiquement leur volonté de concourir à cette élection" même sous conditions, comme le soutien d'un parti, et de "toute personne qui concentre autour d'elle des soutiens à sa candidature". Les interventions à la radio ou à la télévision d'une personnalité telle que Valéry Giscard d'Estaing, qui "n'exclut pas" d'être candidat, devront ainsi être considérées comme celles d'un candidat dès le 1er janvier. L'instance de régulation de l'audiovisuel précise également la situation des "candidats déclarés ou présumés, investis de fonctions officielles". Le président de la République Jacques Chirac ou le Premier ministre Lionel Jospin relèvent de ce cas de figure. Leurs communications à compter du 1er janvier auront un "caractère électoral à l'exception des propos tenus dans le cadre de fonctions officielles" et ils "seront comptabilisés au titre du candidat s'ils contribuent à dresser un bilan de l'action passée ou à exposer les éléments d'un programme". Par ailleurs, a-t-on appris de source proche du dossier, le CSA a abandonné son projet de donner davantage de latitude aux candidats pour enregistrer leurs messages télévisés de la campagne officielle. Ceux-ci auraient eu le choix entre faire appel aux moyens de production mis à leur disposition, comme c'était le cas lors des précédentes campagnes, ou recourir à leurs propres moyens de production, les dépenses étant plafonnées. Interrogé par le CSA sur la faisabilité juridique de cette réforme, le Conseil constitutionnel à estimé qu'elle était "quasi impossible" à envisager pour cette élection présidentielle car susceptible de nombreux recours, a-t-on précisé de même source.

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