Rédaction
5 décembre 2001

Plusieurs pays ont fait part de leurs interrogations sur les implications financières du projet Galileo de système européen de navigation par satellite lors de la réunion des ministres européens de l'Economie et des Finances, hier à Bruxelles, a indiqué le ministre belge Didier Reynders. Le dossier Galileo relève des ministres des Transports, qui doivent se prononcer vendredi sur le lancement effectif du projet, mais les ministres des Finances ont eu un échange de vues sur la question à la demande du Royaume Uni. A l'issue des débats, M. Reynders, qui présidait la réunion, a indiqué qu'il "transmettrait à (ses) collègues des transports les remarques de 6 ou 7 Etats membres sur les incertitudes en matière financière dans le cadre du projet Galileo". Le Royaume Uni a marqué ses réserves sur ce projet, appuyé par les Pays-Bas, l'Autriche et la Suède, a-t-on indiqué de source diplomatique. Ces pays ont mis en exergue des incertitudes sur le coût financier et l'exploitation du système. La France, l'Italie et l'Espagne sont en revanche clairement d'accord pour s'engager sur le projet, selon une source européenne. Le projet Galileo -un programme conjoint de l'UE et de l'Agence spatiale européenne- est vivement appuyé par la Commission européenne, qui a récemment rendu publique une étude effectuée à sa demande, prévoyant une rentabilité à long terme avec une balance positive à partir de 2011. Le coût global est estimé à 3,6 milliarsd d'euros, selon cette étude. Le programme Galileo est divisé en 4 phases: conception (achevée fin 2000), développement (jusqu'en 2005), déploiement (jusqu'en 2007), puis exploitation et application (à partir de 2008). Les ministres des Transports doivent décider vendredi de la constitution d'une entreprise commune et de la mobilisation de la contribution de l'UE (550 millions d'euros au total, dont 100 millions ont déjà été débloqués) pour le financement de la phase de développement de Galileo. La Commission européenne a fait savoir qu'elle était prête à abandonner le projet en cas d'échec au Conseil Transports, qui serait confirmé ensuite au sommet européen de Laeken les 14 et 15 décembre.

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