BFMTV
 

Rédaction
3 septembre 2008 à 01h00

BFMTV, la chaîne du groupe NextRadioTV d'Alain Weill qui est devenue la première chaîne d'info française, fait sa rentrée sous le signe du direct intégral de 6h00 à minuit, avec quelques nouveaux rendez-vous et l'arrivée de Karl Zéro pour une interview quotidienne. "Nous avions fait les bons choix il y a trois ans d'être candidat à la TNT au moment où peu d'acteurs croyaient à la télévision numérique terrestre, et de croire à un format axé sur l'info, le +hot news+, plutôt qu'à la diffusion de débats filmés", s'est félicité M. Weill lors de la présentation de la nouvelle grille. Lancée en novembre 2005, la chaîne compte aujourd'hui 15 millions de téléspectateurs chaque semaine en audience cumulée (pourcentage de personnes qui ont regardé une télévision donnée au moins une fois dans la journée) soit 6 millions de plus en un an, selon les chiffres Médiamétrie. BFMTV s'est fixée trois priorités pour cette rentrée. Celle du direct intégral de 6h00 du matin à minuit, "une première en terme de format, d'investissement humain et technique", a souligné Guillaume Dubois directeur général adjoint et directeur de la rédaction. Autre axe, la priorité aux grands événements, comme l'élection présidentielle américaine avec un rendez-vous quotidien en direct des Etats-Unis, et la participation des téléspectateurs qui peuvent être à l'antenne. Parmi les nouveautés, à partir du lundi 8 septembre, l'animateur Karl Zéro recevra chaque soir à 22h00 une personnalité en rapport avec l'actualité. Ruth Elkrief prend les commandes de la tranche 12h00/14H00, et l'animatrice Candice Mahout présentera à 20h30 "Showtime" le journal du show business. BMFTV, qui réalise 1,1% de part d'audience sur la TNT selon la dernière étude Médiamétrie, contre 0,6% pour i-TELE (groupe Canal+) son principal challenger, vise une audience à 1,5% après 2011, lorsque la chaîne aura une couverture complète du territoire, a indiqué M. Weill. Le patron de NextRadioTV a également évoqué "le difficile contexte concurrentiel" du paysage audiovisuel français. Il a mis en garde Canal+, BFMTV n'apparaissant pas dans la mosaïque de CanalSat, ni dans la liste des chaînes distribuées par le diffuseur. "Maintenant ça suffit, a-t-il dit, si nous ne trouvons pas d'accord nous les assignerons ce mois-ci". Le budget de BFMTV est passé de 15 millions d'euros en 2005, à 25 millions en 2008. Sur la saison à venir, il sera de plus de 30 millions d'euros et "à terme oscillera entre 40 et 50 millions d'euros", a ajouté M. Weill, qui espère être bénéficiaire en 2010. Au premier semestre 2008, les pertes de BFMTV "ont été très fortement réduites" et sont de l'ordre de 5 millions d'euros. Pour son développement, BFMTV compte aussi sur l'arrivée de la télévision mobile personnelle (TMP) en 2009 pour laquelle elle a obtenu une licence. "Nous pensons que la TMP sera très rapidement le transistor de la télévision", a encore dit M. Weill.

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