RFI
 

Rédaction
8 octobre 2008

Les dirigeants de Radio France Internationale ont exprimé leur "soulagement" après la remise en liberté du correspondant de la radio au Niger Moussa Kaka, tout en espérant un "geste" au "plus haut niveau" du pouvoir nigérien. Le PDG de la station, Alain de Pouzilhac, a estimé que la libération de Moussa Kaka après un an de détention, était "pour toute la famille de RFI un grand soulagement". De son côté, la directrice générale déléguée Christine Ockrent a espéré que "le tribunal considèrera que Moussa Kaka a plus qu'amplement payé pour les soupçons qui ont pesé contre lui" et qu'un "geste" viendra "du plus haut niveau". Christine Ockrent a indiqué à cette occasion qu'elle-même et Alain de Pouzilhac avaient rencontré "il y a quelques jours" le président nigérien Mamadou Tandja et que ce dernier avait fait état d'un "climat de clémence et de compréhension". La cour d'appel de Niamey a ordonné mardi la liberté provisoire "d'office" du correspondant de RFI. Les faits dont Moussa Kaka étaient accusés ont été requalifiés en "atteinte à l'intégrité du territoire national par entente avec les éléments du MNJ", le Mouvement des Nigériens pour la Justice, une rébellion touareg. Moussa Kaka doit désormais comparaître devant un tribunal correctionnel. Moussa Kaka, 47 ans, correspondant de RFI depuis 15 ans, avait été arrêté le 20 septembre 2007, puis inculpé de "complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg. Il est poursuivi sur la base d'enregistrements d'écoutes téléphoniques. Niamey a toujours affirmé que Moussa Kaka, également correspondant de Reporters sans frontières (RSF) et directeur de la radio privée Saraounya, n'avait pas été arrêté en raison de ses activités journalistiques. Le président Tandja a toujours nié l'existence d'une rébellion touareg, refusant de dialoguer avec le MNJ dont il qualifie les chefs de "bandits armés et de trafiquants de drogue". RSF a salué également mardi dans un communiqué la remise en liberté de Moussa Kaka. "Cette bonne nouvelle est une première étape qui, nous l'espérons, débouchera rapidement sur une issue honorable et juste".

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