Groupe RTL
 

Rédaction
7 novembre 2008

Le groupe audiovisuel européen RTL Group a réussi à augmenter son bénéfice d'exploitation (Ebita) sur les neuf premiers mois de l'année, en dépit de conditions "mitigées" sur un marché publicitaire qui conserve "une faible visibilité". De janvier à fin septembre, le bénéfice d'exploitation ressort en hausse de 1,6% comparé à la même période un an plus tôt, à 577 millions d'euros. A titre comparatif, pour le seul premier semestre, RTL Group avait fait état précédemment d'une baisse de 2,5%. Le chiffre d'affaires des neuf mois a progressé plus légèrement, de 0,3% à 4,052 milliards d'euros. Il était également en recul au premier semestre. Dans son communiqué, le groupe se félicite des "performances particulièrement fortes" de ses chaînes de télévision en Allemagne ainsi que de sa société de production FremantleMedia. Elles "ont compensé des effets négatifs significatifs comme le ralentissement de plusieurs marchés publicitaires, les investissements importants de M6 en France pour le championnat d'Europe de football et des charges de restructuration chez RTL Pays-Bas", souligne-t-il. Le marché publicitaire est resté très mitigé, avec une croissance en Allemagne et aux Pays-Bas, mais des reculs partout ailleurs, les plus accentués ayant été enregistrés en France et en Espagne. "Malgré le climat économique actuel et une faible visibilité persistante sur les marchés publicitaires, RTL Group conserve un optimisme prudent sur ses chances d'atteindre ses objectifs financiers en 2008", assure-t-il. Fin août, le groupe avait encore jugé possible d'augmenter son bénéfice d'exploitation cette année comparé à 2007, tout en reconnaissant que "ce sera dur". Avec 43 chaînes de télévision et 31 stations de radio dans 10 pays, RTL Group se targue d'être le premier groupe de médias en Europe. La société est présente entre autres en France avec la radio du même nom et M6, en Allemagne avec les chaînes grands publics RTL et RTL2 et au Royaume-Uni avec Five. RTL Group est détenu à quelque 90% par le groupe allemand Bertelsmann. Ce dernier avait sondé le terrain l'année dernière pour acquérir le contrôle total, mais y avait finalement renoncé. Désormais, Bertelsmann n'exclut pas de se séparer d'une partie de ses actions RTL Group pour financer une éventuelle grosse acquisition. Le patron du groupe allemand avait toutefois assuré fin août qu'il conserverait au moins 75% du capital.

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