UMP
 

Rédaction
13 novembre 2008 à 01h00
Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a annoncé que son groupe défendrait des amendements visant à favoriser la diversité au sein de France Télévisions, lors de l'examen du projet de loi sur l'audiovisuel public. Il déposera ainsi avec Christian Kert, rapporteur UMP du texte en discussion à l'Assemblée nationale à partir du 25 novembre, un amendement pour que "le président de France Télévisions rende compte chaque année au Parlement des actions menées en matière de programmation pour refléter la diversité de la société française". Un autre amendement obligera France Télévisions à présenter "un rapport sur le bilan de la politique salariale et de recrutement dans ce domaine".
De plus Jean-François Copé, a affirmé devant ses troupes que "lui vivant, il n'y aurait pas d'augmentation de la redevance télé", selon des participants à la réunion
hebdomadaire du groupe UMP à l'Assemblée. "J'ai toujours dit que j'étais défavorable à l'augmentation de la redevance. Je suis favorable à son indexation (sur l'inflation), ce qui n'est pas la même chose. Cette taxe est profondément injuste", a ajouté M. Copé, soulignant que ce sujet avait permis de montrer "une nouvelle fois" qu'il était "en phase" avec Nicolas Sarkozy. Il y a, a-t-il affirmé, "une adhésion très forte de notre groupe" à ce texte, qui est "le premier dispositif avant l'heure de coproduction législative réussie".
Plusieurs voix se sont toutefois élevées au sein du groupe UMP, selon des participants, pour s'interroger sur la pertinence, en pleine crise, d'une telle loi, qui va notamment supprimer la publicité sur France Télévisions après 20H00 et instaurer une taxe de 0,9% sur les fournisseurs d'accès à internet et les opérateurs de téléphonie mobile.
Le rapporteur du budget, Gilles Carrez, a ainsi fait "la corrélation publicité-consommation". "La suppression de la publicité peut faire baisser la consommation", a-t-il dit en soulignant également les "risques" de la taxe de 0,9%, un taux "pas négligeable", sur les marges des entreprises concernées. "Je crois l'avoir convaincu", a affirmé M. Copé. "Il s'agit d'un secteur qui représente plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires, alors que la télé publique, c'est 2,9 milliards seulement". "Il serait anormal" de laisser en dehors de "la chaîne de financement de la télé publique" des fournisseurs "qui diffusent gratuitement de l'image", a-t-il dit, qualifiant cette taxe d'"infime".
"Il y a de vraies interrogations sur l'opportunité de ce projet de loi", a affirmé un responsable parlementaire UMP, "même si Albanel a assuré que la réforme ne coûterait pas un euro au contribuable". "Beaucoup de députés UMP sont mollement convaincus et ce scepticisme est nourri par la conjoncture", a renchéri Hervé Mariton.
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