Numericable
 

Rédaction
9 mai 2009

Le câblo-opérateur Numericable et l'opérateur Virgin Mobile étudient une candidature commune à la quatrième licence de téléphonie mobile, dont l'appel d'offres doit être lancé d'ici l'été, ont-il affirmé. "Nous étudions sérieusement cette candidature (à la quatrième licence, NDLR). Notre décision d'y aller n'est pas prise, mais ce qui est certain c'est que nous n'irons pas seuls, et Numericable fait partie des gens avec qui on peut y aller", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, PDG de Virgin Mobile, qui avait déjà fait part de son intérêt fin avril. "C'est un des scénarios envisagés. On réfléchit à toutes les options", a pour sa part expliqué un porte-parole de Numericable, sans donner plus de précisions. Le gouvernement souhaite attribuer cette licence à un nouvel entrant, qui serait ainsi le quatrième opérateur mobile en France. L'appel d'offres doit être lancé d'ici l'été, avait affirmé fin avril le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel. Le groupe Iliad, maison-mère du fournisseur d'accès internet Free, s'est d'ores et déjà déclaré candidat, se disant "prêt à payer" 210 millions d'euros pour cette licence. M. Roux de Bézieux, qui est aussi patron de l'Unedic (assurance-chômage), a souligné le nombre restreint de partenaires potentiels pour Virgin Mobile, "puisque Free veut y aller seul". "Numericable a quatre millions d'abonnés, nous en avons un million, cela plaide en faveur d'une alliance", a-t-il dit. Ce nombre important d'abonnés permettrait en effet au réseau de disposer rapidement d'un nombre de clients conséquent. Pour le financement du réseau, d'un coût estimé à un milliard d'euros, Numericable et Virgin envisageraient selon La Tribune de s'associer à l'équipementier chinois ZTE, qui "serait prêt à accorder un crédit fournisseur de près d'un demi-milliard d'euros, en échange d'une commande d'un réseau mobile 3G". Une source proche du dossier estime que "c'est un scénario qui tient la route", soulignant que ZTE "est très désireux d'entrer sur le marché européen" et serait donc prêt à "proposer des conditions intéressantes comme tout fournisseur qui veut des parts de marché". "Il est un peu tôt pour se poser la question du financement. Le sujet prioritaire est pour l'instant de savoir s'il y a un business model", a déclaré M. de Bézieux. L'équipementier chinois contacté par l'AFP n'avait pas commenté en début d'après-midi ces informations.

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