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Rédaction
30 mai 2009

Des publicitaires ont réclamé la libéralisation de la publicité politique, estimant que sa restriction au moment des campagnes électorales est responsable en partie des niveaux élevés d'abstention. Pour ces publicitaires réunis au sein du collectif Démocratie et Communication, les politiques doivent amender "la loi la plus stupide de la République", celle du 15 janvier 1990 qui limite les dépenses des partis en période électorale et contrôle leurs recettes, et qui "leur interdit purement et simplement de communiquer" pendant ces périodes. "Les partis politiques peuvent communiquer sous forme de grandes affiches ou dans des encarts presse" toute l'année, "sauf au moment des élections, quand il faut convaincre et remobiliser l'électorat", écrivent-ils dans un communiqué. C'est comme si on interdisait "à la Croix Rouge de communiquer la veille d'une quête nationale", ajoutent-ils. "Aujourd'hui, à l'exception de minuscules affichettes électorales apposées sur les panneaux officiels quelques jours avant l'élection, nos villes et nos campagnes ne donnent pas l'impression qu'un événement important va se dérouler le 7 juin", affirment-ils. "Auparavant, les Français étaient plongés dans la campagne en sortant de chez eux. En allant acheter leur pain chez la boulangère, ils ne pouvaient ignorer ces grandes affiches qui leur disaient d'aller voter pour défendre tel ou tel point de vue", rappellent-ils. "Cette non-campagne donne l'impression aux Français que ces élections sont un non-événement", déplorent-ils. "Pis, les citoyens ont le sentiment que les politiques ne font pas campagne. Ce qui bien sûr est faux". Pour le collectif, "il est donc urgent de redonner aux Français" "l'envie de participer à un événement, l'envie de devenir acteur de leur destin". Le texte est signé de 24 publicitaires dont la plupart sont spécialisés en communication politique, comme Jacques Séguéla, Michel Bongrand, Stéphane Fouks, Jean-Luc Mano et Marie-France Lavarini.

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