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Radio France: "Une coproduction" des antennes pour les 20 ans du Mur

Rédaction
4 novembre 2009
Le 9 novembre Radio France célèbrera les 20 ans de la chute du Mur de Berlin par "une coproduction", ses différentes antennes n'en faisant plus qu'une, afin "d'incarner toutes les valeurs des chaînes", a expliqué le patron du groupe public Jean-Luc Hees. Cette idée de fusionner les antennes (France Inter, France Info, France Culture, France Musique, France Bleu, Fip, Le Mouv') pendant 24 heures avait soulevé des réticences chez plusieurs syndicats de la maison. Quelques jours avant l'événement, les appels à la grève ont tous été levés mais l'opération reste contestée en interne. "Pour célébrer cette fameuse proximité franco-allemande, j'avais envie que nous fassions pendant 24 heures une coproduction, que tout le monde soit ensemble pour travailler sur une grille qui incarnerait toutes les valeurs de nos chaînes, même si ça perturbe un peu les habitudes", relève M. Hees. Radio France draine entre 13 et 14 millions d'auditeurs par jour sur ses sept réseaux. Cette antenne unique posait un problème particulier pour le réseau de France Bleu dont la mission est l'information de proximité.
Trois points d'actualité locale seront donc maintenus dans la journée du 9 novembre, à 7h, midi et 18h, a indiqué M. Hees. Quant au coût financier, l'opération est blanche, assure le patron de Radio France, les annonceurs étant au rendez-vous. Pour l'occasion, les studios de Radio France seront installés en deux lieux symboliques de Berlin, l'un à l'est dans les locaux de la ZDF (télévision publique), l'autre à l'ouest à l'institut français. M. Hees a d'autres projets. "J'ai plein d'idées pour que les antennes de cette maison s'entendent, il n'y a pas que l'Histoire qui donne des envies, il y a la vie culturelle, par exemple", dit-il encore. La Société des journalistes de Radio France, qui s'était opposée au projet lors de son annonce, a qualifié mardi cette opération d'"éminemment paradoxale" car elle porte atteinte selon elle à la "cohésion interne" du groupe public. "L'événement devait marquer l'unité de l'entreprise. Il a ravivé d'anciennes rivalités entre chaînes et coupé le personnel en deux: ceux qui en seront... et les autres", écrit la SDJ dans un communiqué. "Ce jour-là, seule une minorité de nos forces sera effectivement mise à contribution. La majorité des journalistes de l'entreprise sera sous-utilisée, pour ne pas dire au chômage technique pour les présentateurs", regrette-t-elle.
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