Un "nombre record" de 121 journalistes tués en 2009

Rédaction
6 janvier 2010

Cent vingt-et-un journalistes ont été tués dans 25 pays en 2009, "un nombre record", en hausse de 33% par rapport à 2008, selon les statistiques publiées par l'ONG Presse Emblème Campagne (PEC), dont le siège est à Genève. "2009 a été une année noire pour les médias dans le monde", a souligné le secrétaire général de la PEC Blaise Lempen dans un communiqué. "Dix journalistes par mois en moyenne ont été tués en 2009 par des groupes armés, des réseaux criminels, des gouvernements et dans des attentats terroristes", a-t-il ajouté. "Beaucoup d'autres journalistes ont été enlevés ou contraints au silence ou à l'exil, et l'impunité reste la règle", selon lui. Le bilan a été alourdi par "le plus grand massacre de journalistes de l'histoire en une seule journée", selon l'ONG : 31 d'entre eux ont été exécutés le 23 novembre dans un massacre visant un candidat à des élections locales de la province de Mindanao, dans le sud des Philippines. Ce pays, le plus dangereux en 2009 avec 38 journalistes tués, cumule avec cinq autres, le Mexique, la Somalie, le Pakistan, la Russie et l'Irak, les deux tiers des décès de reporters. "Aucune amélioration n'a été enregistrée au Mexique, deuxième pays le plus dangereux, avec 13 journalistes tués en 12 mois. Ils ont été les victimes de la lutte entre réseaux de trafiquants de drogue et autorités locales", précise la PEC. En Somalie, les journalistes sont "victimes de milices islamiques, de balles perdues et d'attentats terroristes", selon cette source. Dans le nord-ouest du Pakistan, les affrontements entre groupes islamiques radicaux et armée gouvernementale ont fait huit morts parmi les reporters. Les conflits du Caucase sont la principale cause des décès de journalistes en Russie. En Irak, la PEC constate "une lente amélioration" par rapport à la période 2003-2007, mais "ce pays est resté l'un des pays les plus risqués pour les employés des médias". La PEC, qui milite pour une convention internationale spécifique de protection des journalistes dans les zones de conflit, regroupe 35 associations et syndicats d'une centaine de pays.

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