Rédaction
6 juin 2002

Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la communication, a confié une mission à la philosophe Blandine Kriegel sur "l'impact de la violence à la télévision sur le public et les jeunes". Interrogé au lendemain du meurtre d'une lycéenne qui serait inspiré par le film "Scream", le ministre a affirmé: "Comme tout un chacun, je suis terrifié. Je m'interroge sur ma responsabilité. Il se trouve que je viens de confier à Blandine Kriegel une mission de réflexion sur ce sujet, le sujet de l'impact de la violence sur le public et les jeunes". "Blandine Kriegel est une philosophe de très grande qualité qui a toujours observé notre société avec beaucoup d'attention et beaucoup d'efficacité", a-t-il souligné, ajoutant qu'il comptait sur sa mission pour que les pouvoirs publics puissent "prendre des mesures de facon à éviter que les faits de ce type se reproduisent". "Il n'est pas question d'interdire, a affirmé le ministre. S'agissant des films, il existe une commission de certification des films". Indiquant que "l'usage est de suivre les recommandations de la commission", M. Aillagon a affirmé: "Le ministre de la Culture ne peut pas devenir le ministre de la censure". Blandine Kriegel, née en 1943, enseignante notamment aux universités de Nanterre et de Lyon, est également l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "l'Etat et la démocratie", "Les droits de l'homme et le droit naturel", "Philosophie de la République".

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