BFM
 

Rédaction
1 août 2002

Le tribunal de commerce de Nanterre s'est prononcé pour un redressement judiciaire de la radio économique BFM, lui accordant une période d'observation de six mois et nommant un administrateur judiciaire. "Le tribunal a fixé rendez-vous en septembre (le 5, NDLR) pour faire le point", a indiqué Bruno Marcus, avocat des salariés. BFM a déposé la semaine dernière son dossier au tribunal de commerce de Nanterre pour se déclarer en cessation de paiements, faute de repreneurs immédiats. Début juin, trois actionnaires financiers de BFM totalisant plus de 40% du capital (Dassault Multimédia -11,21%-, le fonds d'investissement Apax Partners -15,20%- et la Compagnie financière de Rothschild -18,78%-) avaient refusé une nouvelle augmentation de capital, annonçant leur volonté de se désengager. Les deux repreneurs potentiels de BFM sont Jacob Abbou, patron du groupe de presse Coprosa (Le Nouvel Economiste, Le Journal de l'Automobile, La Tribune Juive,...) et RMC Info, ont rappelé mardi les deux avocats de BFM, Me Olivier Pardo et Me Serge Attal. "Je suis satisfait de la décision du tribunal. Je fais appel à la bonne volonté des actionnaires pendant cette période d'observation. Ce qui compte pour moi, c'est l'intégrité et l'autonomie de la station de radio, c'est-à-dire une radio qui fait d'abord de l'information", et la question du maintien des salariés de l'entreprise, a indiqué Jean-Luc Mano, PDG de la radio. "Pour l'instant, nous avons assez peu d'informations sur les deux projets de reprise: trois ou quatre pages sur chaque projet", a indiqué de son côté Marie-Laurence Rincé, secrétaire du comité d'entreprise de BFM. "Il est donc très difficile de se prononcer", a-t-elle ajouté, s'inquiétant toutefois de projets qui se feraient "avec des effectifs plus que réduits de 40 personnes", contre quelque 120 salariés actuellement. Avec une dizaine de salariés, elle travaille sur un projet de rachat de l'entreprise par les salariés (RES), a-t-elle indiqué. "Nous avons commencé à faire une grille de programmes et à finaliser un projet". "Nous avons commencé à prendre des contacts pour trouver un repreneur, nous avons besoin d'un petit peu de temps", a-t-elle précisé. Leur projet comporte un recentrage sur l'économie, tout en considérant que BFM ne doit pas pour autant se détacher des autres sujets généraux.

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