Rédaction
17 octobre 2002

Le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC) s'insurge contre la mise en place d'une nouvelle signalétique télé de "protection des mineurs" qui constitue, selon lui, une "mutilation" du travail des artistes. Dans un communiqué, le SFCC proteste contre cette signalétique "plus voyante", décidée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui "impose aux chaînes un second passage du message préventif durant le cours du film". Il note que "les chaînes commerciales doivent afficher l'avertissement après chaque coupure publicitaire" et que les autres (notamment Canal+, Arte et les trois chaînes de France Télévision), doivent l'afficher à nouveau quinze minutes après le début du film. "Et ce, quelle que soit la nature de la scène en cours, quels que soient le registre, la tension, le suspense ou la force émotionnelle de l'oeuvre". "Soucieux du respect du travail des artistes, nous nous insurgeons contre cette nouvelle mutilation annoncée. Une telle intrusion dans le corps de l'oeuvre induirait nécessairement une forte perturbation et un détachement supplémentaire des téléspectateurs, et en fin de compte une nouvelle négation de la dimension artistique des films", conclut le syndicat.

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