Algérie
 

Un énième avertissement (inutile ?) aux chaines d'informations algériennes

Emmanuel LANGLOIS
1 mars 2021 à 21h33

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a averti, encore une fois, les chaînes algériennes d'information audiovisuelles à "l'impératif de veiller à la probité des programmes de débats loin de l'insulte, l'invective et l'attaque à la vie privée des personnes, qu'elles soient toujours ou pas en postes", indique un communiqué de l'Autorité.

"L'ARAV avertit, encore une fois, l'ensemble des chaînes d'information audiovisuelles à l'impératif de veiller à la probité des programmes de débats loin de l'insulte, l'invective et l'attaque à la vie privée des personnes, qu'elles soient toujours ou pas en postes et quel que soit le prétexte", souligne la même source qui appelle au "respect du cadre objectif du programme et ce qui intéresse le téléspectateur".

Le communiqué de l'ARAV intervient en réponse à une plainte déposée, le 22 février, par le ministre de la Jeunesse et des Sports contre la chaîne TV Ennahar pour "campagne de diffamation et d'attaque contre sa personne et contre les membres de son département" à travers l'émission "Dakhel 18" (Dans les 18m).

"Après visionnage de l'émission et confirmation de ‘l'attaque' contre le ministre et son instance, l'ARAV a adressé une convocation pour explications à la chaîne, dont le représentant a reconnu l'erreur et a présenté des excuses, s'engageant à ce que ce genre de dépassement ne se reproduise plus", précise la même source.

En conclusion, l'ARAV met en garde, dans son communiqué, contre des mesures pénales conformément à la loi en cas de non respect des règles du droit public, de la loi relative à l'activité audiovisuelle et la déontologie.

N'étant pas doter de moyens techniques et humains suffisants, mais surtout face à un paysage médiatique "hors contrôle" le gendarme de l'audiovisuel algérien, se contente de "mise en garde". Les pouvoirs publique ont a voulu faire de l'ARAV une institution indépendante pour lui assurer un poids et une autonomie de décision. A ce jour, et malgré l'annonce faite en septembre 2017 par le Premier ministre devant l'Assemblée populaire nationale, l'ARAV n'a pas été dotée des moyens nécessaires à son fonctionnement, la question de son statut et son budget demeurant en suspens.

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