
France Info est au cœur d'une polémique après la diffusion, le 10 novembre, d'un histogramme déformé sur un sondage Ifop pour l'élection présidentielle 2027.
Les scores de Jordan Bardella (35 %) et Édouard Philippe (19 %) étaient corrects, mais l'échelle faussait les barres inférieures : François Hollande (6,5 %) et Xavier Bertrand (5 %) paraissaient presque aussi imposants que Jean-Luc Mélenchon (12 %), tandis que Marine Tondelier (5,5 %) et Éric Zemmour (6 %) étaient minimisés. Deux des quatre personnalités mineures étaient en médaillon, accentuant la surreprésentation et l'impression de manipulation.
Éric Zemmour et Sarah Knafo ont dénoncé une « truquage » favorable au centre-gauche. France Info a réagi ce 11 novembre : « Erreur humaine, sans intention de manipulation », avec excuses et correctif diffusé. L'Arcom est saisie.
Le timing est troublant : deux dirigeants de la BBC ont démissionné le 9 novembre pour un montage trompeur sur Trump, accusé de désinformation. Et récemment en France, l'affaire Legrand-Cohen a créé des soupçons sur la partialité des médias publics. Ces crises parallèles, en France (29 % de confiance dans les médias) et au Royaume-Uni (38 %), soulignent une défiance européenne envers l'audiovisuel public.













