Rédaction
10 décembre 2003

Les pays du Nord ont intérêt à contribuer à l'accès des pays du Sud à l'internet et la téléphonie, qui à terme représenteront un "marché immense", estime le président sénégalais Abdoulaye Wade, à l'origine de l'idée d'un Fonds de solidarité numérique international. "Si les pays du Nord avaient mieux compris la notion de Fonds de solidarité numérique, ils en seraient les premiers défenseurs car si nous obtenons des ressources financières, c'est à eux que nous achèterons les équipements", déclare M. Wade au quotidien suisse La Tribune de Genève, à la veille de l'ouverture du premier Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) sur les bords du Léman. Ce sommet, qui doit rassembler une cinquantaine de dirigeants du monde entier, devrait buter sur la question du financement du plan d'action qui doit permettre de connecter l'ensemble des villages de la planète à l'internet à l'horizon 2015. M. Wade a proposé ces derniers mois que le SMSI lance un Fonds de solidarité numérique pour combler le "fossé numérique" entre le Nord et le Sud. "Les pays arabes, l'Asie, l'Amérique latine et, sauf erreur, le Japon et le Canada" y sont favorables, déclare-t-il, mais "l'hostilité de l'Europe vient de ce qu'elle nous dit : il y a des mécanismes pour financer le gap numérique, pourquoi en créer un autre ?" Selon lui, ces mécanismes et le fonds envisagé "ne s'excluent pas mais sont complémentaires."

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