Rédaction
25 janvier 2001

Huit salariés grévistes de la SFP (Société française de production), sont assignés jeudi en référé devant le Tribunal de Créteil par la direction de l'entreprise, pour entrave à la circulation et au travail, a-t-on appris de sources concordantes. L'audience de référé se tiendra ce jeudi à 16H00, a-t-on appris de source judiciaire. Du coté de la direction de la SFP, on fait valoir que "si la grève est un droit, l'occupation des sites de Bry-sur-Marne et de Boulogne est illégale". "La SFP est obligée de réagir car nos clients se retournent contre nous", a-t-on ajouté de même source. Plusieurs tournages sont en effet bloqués depuis le début de l'occupation des locaux vendredi dernier. L'équipe de Bertrand Tavernier qui tourne à Bry-sur-Marne le film "Laissez-passer" sur la période de l'occupation, aurait demandé 500.000 francs de dédommagement par jour. Plusieurs autres clients se sont manifesté. Alors que la grève et l'occupation se poursuivent, les syndicats de la SFP ont estimé que cette action en justice était une "provocation", la CDFT Radio Télévision dénonçant pour sa part "les méthodes d'une direction discréditée, incapable de gérer correctement l'entreprise et exigeant que l'Etat actionnaire lui impose de retirer sa plainte". Le personnel de la SFP, qui souhaite un rattachement à France Télévision, a entamé ce mouvement de grève pour faire pression sur le gouvernement, afin qu'il prenne rapidement une décision sur l'avenir de l'entreprise, en difficulté chronique.

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