France 2
 

Rédaction
10 février 2004 à 01h00

La rédaction de France 2 votait lundi et mardi sur une motion de défiance proposée par la Société des journalistes à l'encontre de la direction de l'information de la chaîne, après l'annonce mardi dans le 20H00 du "retrait progressif" d'Alain Juppé de la vie politique. Deux questions étaient soumises au vote : "accordez-vous toujours votre confiance au directeur de l'information" Olivier Mazerolle et "accordez-vous toujours votre confiance à l'équipe du 20h?", c'est-à-dire au présentateur David Pujadas, au rédacteur en chef Pascal Guimier et au rédacteur en chef adjoint Jean-Michel Carpentier, selon la SDJ. Sur quelques 338 journalistes statutaires et 110 pigistes, 130 personnes avaient voté lundi à 14h00 à bulletins secrets, le vote devant se poursuivre jusqu'à mardi 18h00, a-t-on indiqué de même source. "Tout le monde travaille normalement, dans une ambiance un peu tendue mais calme", a indiqué un journaliste. Olivier Mazerolle a reconnu samedi que l'annonce faite mardi par David Pujadas dans le journal télévisé de 20H00 du "retrait progressif" d'Alain Juppé de la vie politique était une "erreur". "Nous avons commis une erreur, nous n'avons pas utilisé les bons mots ni les bonnes formules", a affirmé M. Mazerolle dans l'émission "L'Hebdo du médiateur" de France 2. "On a parlé de retrait progressif, pas de départ, ce n'était pas catégorique", s'est défendu dimanche David Pujadas dans le magazine de France 5 "Arrêt sur images". "Je reconnais absolument que c'était une erreur", a-t-il ajouté. Sous le titre écrit "A. Juppé le retrait", M. Pujadas avait ouvert le journal en disant: "Alain Juppé a tranché. Après sa condamnation, il a décidé de prendre du champ avec la vie politique pour se consacrer au combat judiciaire. Un retrait qui sera progressif". En fin de journal, il avait évoqué "le retrait, mais un retrait progressif, un retrait partiel et surtout un retrait qui n'est pas définitif d'Alain Juppé". Cette présentation a suscité la réaction de nombreux téléspectateurs et de plusieurs syndicats de la chaîne.

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