Rédaction
8 février 2001

La ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Tasca, s'est prononcée une nouvelle fois contre le rattachement de la Société française de production (SFP) à France Télévision, une solution réclamée par le personnel de l'entreprise. L'intégration du personnel de la SFP au groupe public "ne me semble pas globalement appropriée", a déclaré Mme Tasca à l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député communiste Claude Billard (Val de Marne). Elle a rappelé que cette question avait été "déjà débattue au parlement", avec le vote de la loi du 2 août 2000 sur l'audiovisuel. Pour la ministre, "la situation de déficit répété de la SFP nécessite que le gouvernement apporte une solution rapide, réaliste et durable". Rappelant la mission de médiation confiée récemment par le gouvernement au conseiller d'Etat Roland Peylet sur les perspectives d'avenir de la société, elle a précisé que ce dernier "devra remettre ses premières conclusions fin février". Après la suspension mardi soir du mouvement de grève des salariés, entamé le 18 janvier, Catherine Tasca s'est félicitée de cet "esprit de dialogue apaisé" qui va permettre au médiateur d'examiner "à égalité toutes les hypothèses jusqu'ici évoquées". Les salariés de la SFP s'étaient prononcé à 86% pour un rattachement au groupe France Télévision, rejetant les autres solutions envisagées: statu quo, plan social limité avec recapitalisation, liquidation, privatisation avec reprise par son encadrement.

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