Rédaction
9 novembre 2004

Le chef du gouvernement italien et magnat des media Silvio Berlusconi a annoncé envisager la vente de ses chaînes de télévision pour continuer la politique, dans un entretien pour un livre à paraître cité lundi par les media italiens. "Mes enfants voient avec quelle passion je me consacre au gouvernement et pensent que si je me sépare de mes télévisions, je serai moins exposé aux attaques de mes adversaires", a-t-il déclaré au journaliste Bruno Vespa pour son livre "Histoire de l'Italie de Mussolini à Berlusconi" publié le 16 novembre par Mondadori, la maison d'édition de la famille Berlusconi. Fininvest, la holding du chef du gouvernement italien, avait démenti le 15 octobre une information de presse selon laquelle M. Berlusconi envisageait de se désengager partiellement du groupe audiovisuel Mediaset. Les rumeurs de vente de participations dans Mediaset "relèvent de la science-fiction", avait affirmé le groupe. Un démenti similaire avait été opposé le 27 janvier à une information du quotidien économique Finanza e Mercati sur un projet de cession en bourse de 17% du capital de Mediaset par Fininvest, ce qui aurait fait baisser la part détenue par la holding à environ 34%. Silvio Berlusconi détient, au travers de sa holding, environ 50,9% de Mediaset, le premier groupe de télévision privé italien et propriétaire de trois chaînes nationales concurrentes du service public de la RAI. Ses deux aînés -- Piersilvio, 35 ans, vice-président de Mediaset, et Marina, 37 ans, présidente de Mondadori et vice-présidente de Fininvest -- étaient jusqu'à présent contre la partition de l'empire media de leur père. Ils s'étaient ainsi opposés à la vente des télévisions à Rupert Murdoch, le magnat australien de la presse, présent en Italie avec le bouquet satellitaire Sky Italia.

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