Rédaction
19 mars 2001

La station orbitale Mir est descendue de 2,6 km en 24 heures, et se trouvait dimanche à plus de 230 kilomètres de la Terre, soit à 10 km de l'altitude orbitale à laquelle sera déclenchée sa chute, a annoncé l'agence Itar-Tass citant le centre de contrôle des vols spatiaux (TSOUP). Tous les systèmes à bord de la station, en orbite depuis quinze ans, fonctionnent normalement, a indiqué le Tsoup qui prévoit de lancer l'opération de destruction de Mir quand elle descendra à 220 km. Trois impulsions "mortelles" seront alors données par le vaisseau cargo Progress arrimé à la station. Initialement prévue le 21 mars, l'opération, qui doit durer 45 minutes, n'aura lieu que le vendredi 23, en raison de sa descente plus lente que prévu, selon les dernières estimations des spécialistes russes. Mir sera en grande partie détruite dans l'atmosphère, mais jusqu'à 1.500 débris d'un poids total d'une vingtaine de tonnes devraient tomber dans le Pacifique sud, entre la Nouvelle-Zélande et le Chili, dans une zone de quelque 200 km de large et de 6.000 km de long. Les experts ont mis en garde contre l'extrême complexité de l'opération - aucun objet de la taille de Mir n'a jamais réintégré l'atmosphère terrestre - et des gouvernements des cinq continents ont exprimé la crainte que leur pays soit atteint par les débris de la station. Les responsables russes affirment que la possibilité que des débris tombent sur des zones habitées est minime. Le Centre spatial russe a néanmoins contracté des assurances pour un montant de 200 millions de dollars afin de couvrir d'éventuels dégâts.

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